Voici le quatrième épisode de l’intermède, après Doucement, Pluie et Heureux qui Communique. Il pourrait être présenté avec une petite citation en exergue, telle que
« Il est très rare qu’une vie ratée reçoive l’aumône d’une mort réussie »
José Arthur
Ou encore un dicton, comme
Choisir, c’est renoncer
Ce n’est pas exactement ce que j’avais écrit en 2003, je viens d’apporter des modifications mineures afin de rythmer la chose en restant strictement dans l’octosyllabe, dont je m’écartais originellement. Bref, voici les paroles.
Et si
Il n’était rien, qu’un petit homme
Très ordinaire, dans la moyenne
Mais sa tête, quel capharnaüm !
Sans cesse il ressassait sa peine
Sans relâche consacrait son temps
A un étrange divertissement
Examinant le cours de sa vie
En incantant « et si, et si »
Si j’avais fait, si j’avais su
Si d’autres choses j’avais vécu
Si je n’avais commis d’erreur
Immense serait mon bonheur
Et tous les soirs, et toute sa vie,
Il réinventait son passé
Ne cessant de se lamenter
Sur les chemin qu’il avait pris
Études et vie professionnelle
Amours et choses très personnelles
Rageant sur ce qu’il aurait dû faire
Triste de tout ce qu’il aura dû taire
Si j’avais fait, si j’avais su
Si d’autres choses j’avais vécu
Si je n’avais commis d’erreur
Immense serait mon bonheur
Le temps passa, sa vie aussi
Contrairement à ses regrets
Comme tout le monde, il avait vieilli
De temps ne lui restait qu’un filet
C’est alors qu’il réalisa
La grande erreur qu’il avait faite
D’imaginer ce qui ne fût pas
Et de ne vivre que dans sa tête
Si j’avais fait, si j’avais su
Si simplement j’avais vécu
Malgré mes peines et mes erreurs
Comme grand eût été mon bonheur
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